28/02/2023

Le groupe de réflexion sur le New Deal du Ministre Vandenbroucke s’est à nouveau réuni, cette fois pour parler des professionnel·les de soutien au sein de la pratique de MG (thème 3).

Nous avons réfléchi aux profils professionnels qui pourraient être inclus dans une pratique pour la rendre plus efficiente. Pour chaque profil, nous avons essayé de répondre aux questions suivantes :

  1. Ce profil est-il nécessaire et utile en pratique de MG ?
  2. Comment se présenterait la structure de cette coopération ?
  3. Où serait localisé·e ce·tte professionnel·le ? Au sein-même de la pratique ou à l’extérieur ?
  4. Quelles tâches spécifiques pourraient être assumées par ces profils, dans le cadre d’une délégation/de partage de tâches au sein de la pratique ?

A la fin de cet exercice, nous sommes arrivé·es à certaines conclusions. Tout d’abord, la SSMG n’est pas contre l’idée d’intégrer des professionnel·les de soutien dans les pratiques de MG. Mais il faudrait respecter certaines conditions : une vraie demande du terrain, une réelle plus-value pour le·a patient·e, ainsi que des tâches assignées et bien définies. Selon nous, les profils pertinents pourraient être des assistant·es de pratique (même s’il faudrait une définition plus claire de cette fonction), des infirmier·ères, des assistant·es sociaux·ales ou encore des réceptionnistes.

Ensuite, le financement de ces professionnel·les de soutien ne doit en aucune circonstance venir de l’enveloppe des honoraires des MG.

La gestion de ces aidant·es (recrutement, salaire, RH, etc.) ne doit pas non plus alourdir la charge administrative des MG (cela serait paradoxal, puisque l’un des objectifs principaux du New Deal est d’atténuer cette charge).

Enfin, il doit y avoir une concertation interne entre ces professionnel·les et les MG, mais à un rythme qui ne soit pas chronophage. Le but n’est pas que les MG croulent sous les réunions et n’aient plus de temps pour les soins. Ces concertations n’ont pas besoin d’être structurées et peuvent tout à fait rester informelles.

Pour quoi la SSMG plaide-t-elle ?

Nous plaidons en faveur de petites structures bien gérées et bien surveillées, avec des objectifs clairs et réalistes. La délégation de tâches est envisageable, mais la formation des médecins aux compétences de demain est la priorité.

Nous sommes inquiet·ètes de la tournure des discussions à propos des professions paramédicales : le risque de dumping est réel pour les infirmier·ères (MR/MRS, ONE,…) et les problèmes de déstabilisation des réseaux de soins de première ligne qui fonctionnent sont à peine cités.

Les modèles économiques de différentes entités, spécialités ou pratiques peuvent être mis à mal par des dispositions arbitraires et diligentes. Nous conseillons vivement de s’attarder sur les points de financement le plus tôt possible et de comparer sur le plan qualitatif les modèles existants.

Pour finir, nous réitérons ce que nous avons proposé dans les thèmes précédents : une priorité à l’allègement des tâches administratives, une attention renforcée aux aspects pénibles de la profession de MG (réflexion sur la garde de nuit profonde à supprimer, notamment), un renforcement de sa légitimité et un financement des aspects du New Deal qui ne soit pas réalisé sur les honoraires médicaux.

Retrouvez aussi nos positions sur les précédents thèmes :

  • Thème 1 (Qu’attend-on d’un cabinet de 1ère ligne ? Quel paquet de soins un (cabinet de) MG doit-il offrir sur la base d’une responsabilité définie pour des soins fondés sur des données probantes ?)
  • Thème 2 (relation avec le·a patient·e)