La rechute

Il est prouvé que les rechutes sont plus importantes à 1, 3 et 6 mois.
S’il y a une rechute, la positiver : « C’est intéressant, on va analyser ce qu’il s’est passé pour mieux comprendre et éviter que ça ne se reproduise ».

Risques de rechute :

=> Vérifier qu’il le prend correctement, qu’il n’y a pas de sous-dosage et que le patient souhaitait bien ce traitement.

Décès, perte d’emploi, séparation, etc.

=> Réfléchir avec le patient à des plans de secours, par exemple : Je fais une pause avec mes collègues qui fument, j’ai envie de fumer…

  • Plan A : Je prends mon substitut nicotinique si j’en ai un et je banalise mon envie, ça va passer, ça ne dure que 2 minutes.
  • Plan B : Je prends un grand verre d’eau, je respire calmement.
  • Plan C : Je grignote une pomme pour avoir les mains et la bouche occupées.
  • Plan D : Je prétexte une envie pressante et je rentre pour ne pas rester tenté.

Arrêter de fumer en hiver (grisaille, dépression hivernale) peut donner des rechutes en été (BBQ, verres en terrasse,…) et inversement.

=> Préparer les événements clés pour ne pas baisser la garde dans ces moments-là.

« Je n’avais pris qu’une cigarette ! Maintenant je refume un peu en soirée, j’arrive à me contrôler ».

Attention, petit à petit ce sera la rechute complète ! Les rechutes sont moins impressionnantes socialement et plus insidieuses que chez le patient alcoolique.

Est-ce que c’est une rechute ou un faux pas ?

Le patient a refumé une ou plusieurs cigarettes puis s’est repris en main. Il reprend son sevrage complet comme si rien ne s’était passé

=> Analyser avec le patient pour mieux le préparer à un épisode similaire.

Le patient a recommencé à fumer quasiment comme avant.

  • SOIT le patient est honteux et n’ose plus revenir vous voir. Ce n’est pas votre faute, la rechute est fréquente en addictologie.
  • SOIT il revient en consultation. Il fume toujours mais il vient pourtant vous voir.
    => Travailler l’ambivalence, refaire un entretien motivationnel.
    « Docteur, c’est trop difficile, c’est mieux que je refume »
    « Un côté de vous veut continuer de fumer, un autre veut se libérer. Vous êtes quand même revenu me voir, non ? Rappelez-moi pourquoi vous aviez envie de vous libérer de la cigarette. »

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