Dans le cadre de la protection de la maternité, le médecin du travail évaluera les risques professionnels du poste de travail occupé par votre patiente enceinte. Si celle-ci révèle une exposition à des agents ou à des conditions de travail qui représentent un risque, pour elle ou pour l’enfant à naître, le médecin du travail se concertera, avec l’employeur, afin d’envisager :
- Soit, un aménagement temporaire des conditions de travail ou du temps de travail ;
- Soit, une affectation temporaire à un autre poste de travail qui soit compatible avec l’état de santé de la patiente.
S’il n’est pas techniquement possible, pour l’employeur, de maintenir votre patiente au travail sans risque pour la grossesse et le fœtus, le médecin du travail proposera un écartement du milieu du travail jusqu’à la date prévue de l’accouchement. Ce sera, par exemple, le cas si votre patient(e) travaille dans une institution de soins et qu’elle n’est pas immunisée pour l’hépatite B (et ce, malgré un schéma vaccinal complet). Elle bénéficiera, alors, d’une allocation prévue dans le cadre de l’assurance maladie-invalidité (INAMI) équivalente à 78,237 % du salaire brut plafonné. Elle devra introduire un formulaire à cette fin auprès de sa mutualité. Celui-ci lui sera fourni, la plupart du temps, par le médecin du travail qu’elle rencontrera lors de l’évaluation de santé organisée dans le cadre de la protection de la maternité.
Pour ce qui est de la manutention de charges lourdes, un écartement prophylactique sera envisagé pour le dernier trimestre de la grossesse, et ce pour autant que l’employeur ne puisse affecter la patiente à un autre poste ne comportant pas de port de charges lourdes.