Pouvoir se (re)concentrer sur son métier, soigner plutôt que de se débattre dans la paperasse, c’est possible, via l’engagement d’un(e) assistant(e) administratif/ve.

Au quotidien, cette personne prendra le téléphone, fixera les rendez-vous, accueillera la patientèle, assurera les diverses correspondances et le classement. Elle pourra, à un rythme hebdomadaire par exemple, facturer les honoraires en tiers-payant et suivre les versements. Tous les mois, elle se penchera sur les comptes et l’approvisionnement en matériel ou en carnets d’ASD. Chaque année, elle s’acquittera des formalités liées l’accréditation, le cas échéant au conventionnement et au statut social, à l’allocation de soutien à la pratique ou au DMI… L’inventaire de ce qu’elle peut faire pour vous, dès lors que vous êtes prêt à déléguer, n’est pas sans attrait…

Parenthèse. En marge de ce coup de pouce administratif, au nord du pays, on songe à confier à de futurs « assistants de pratique en soins de première ligne » des missions relevant également du médical. Le Sociaal Economische Raad van Vlaanderen (SERV) a d’ailleurs défini des formations spécifiques pour ces nouveaux intervenants. Le SPF Santé publique estime pour sa part envisageable de déléguer une demi-douzaine de tâches médicales à ce type d’assistants (prise de sang, prise de la tension artérielle, mesure poids/taille, assistance aux soins de plaie, retrait des sutures, contrôle des urines, test de grossesse, contrôle de la glycémie). A l’heure actuelle, toutefois, les aides à l’embauche – e.a. Impulseo II et bientôt (?) III – ne visent que du personnel administratif.

Pour en revenir à nos moutons, engager un(e) secrétaire avec le bon profil réclame du temps, sauf à mandater un bureau de recrutement ou une agence d’intérim, et a un coût. A titre indicatif, une employée de 25 ans temps plein, célibataire, sans enfant et sans expérience, pouvait en 2010 se prévaloir d’un barème de quelque 1450 euros mensuels bruts. Un salaire qui, additionné à la cotisation patronale ONSS, aux congés payés, à la prime de fin d’année…, auxquels s’ajoutent des frais divers, notamment d’assurances… représente grosso modo une charge de 25.000 euros par an pour le médecin employeur. Par ailleurs, une série de formalités attendent celui-ci dès lors qu’il rédigera un contrat de travail (immatriculation à l’ONSS, Dimona, affiliation à une caisse d’allocations familiales…), qu’il pourra toutefois confier à un secrétariat social.

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Pour engager du personnel administratif à plusieurs, il est recommandé de créer une structure juridique minimale qui servira de « paravent juridique », de façon à éviter d’être lié chacun comme personne physique par le contrat.

 
 

En savoir plus sur l’engagement de personnel.

 

LES AIDES SPECIFIQUES A L’EMBAUCHE

Impulseo II prévoit un soutien financier aux généralistes exerçant en groupe engageant du personnel pour les seconder dans l’accueil et la gestion de la pratique. On attend toujours l’entrée en vigueur d’Impulseo III, censé remplacer la version précédente, entre autres en élargissant l’octroi des aides aux MG pratiquant en solo.

Pour rappel, Impulseo II et III intervient à raison de 50 % de la charge salariale, avec un plafond de 6.300 euros par médecin généraliste (nécessité d’avoir géré au minimum 150 DMG par médecin deux ans précédant l’année d’introduction de la demande).

Les montants Impulseo sont à solliciter auprès d’une « structure d’appui » reconnue comme la SSMG au maximum le 30 juin de l’année civile en cours pour les coûts salariaux de l’année qui précède.

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