Les « pièges à conflit » sont identifiables et, pour la plupart, contournables par une réflexion approfondie au départ du projet d’association (voir check-list)
Pour réussir une association, il est impératif de prendre le temps de définir individuellement puis de moduler ensemble ce qui est souhaité et réalisable à court, moyen et long terme.
C’est cet éclairage qui permettra, lors des situations conflictuelles ultérieures, de recadrer l’enjeu et de trouver des solutions communes.
Une enquête menée dans le cadre d’un TFE a permis de repérer 3 types de sources d’échec :
1. Aspect organisationnel
Pour mieux comprendre cette problématique, voici la liste des difficultés d’ordre organisationnel les plus souvent rencontrées par nos confrères :
- la difficulté de trouver la bonne formule = quel type d’association?
- la répartition du temps de travail et d’un horaire pour chaque MG, la répartition des heures supplémentaires
- la difficulté de trouver un lieu/des locaux convenant à tous, la gestion du partage des locaux et de la salle d’attente
- le problème de la gestion des dossiers médicaux, des logiciels informatiques différents
- l’organisation du travail administratif qui incombe à l’association (qui fait quoi?)
- la difficulté de recrutement (aides administratives)
- la difficulté de créer des ROI (règlement d’ordre intérieur)
- la restructuration et l’adaptation constante de l’organisation de l’association en fonction de la taille de l’équipe
- le temps et la « lourdeur » des démarches
- l’éducation des patients dans cette association
- garantir une démocratie dans la prise de décision
- jusqu’où peut-on mettre des règles?
- la limite de l’autogestion
2. Aspect financier
Parmi les difficultés les plus souvent rencontrées, on retrouve :
- la difficulté de trouver ou d’accéder aux subsides (frais d’installation, de loyer, financement des aides administratives)
- la difficulté de trouver la bonne formule juridique et fiscale.
- la gestion du partage des frais inhérents à l’association
- la difficulté de réaliser « un business plan » de l’association
- la difficulté d’établir un contrat de collaboration
- la cohabitation des différents statuts ou sein d’une même association
- le changement du statut juridique et fiscal (mise en société)
- l’anticipation des problèmes financiers
3. Aspect relationnel
Cette problématique, non négligeable, est sans aucun doute intimement liée aux problèmes organisationnels et financiers.
Il n’est pas difficile d’imaginer qu’une bonne collaboration bien pensée et bien organisée réduirait l’incidence des problèmes relationnels dans l’équipe. Reste à les anticiper et à créer une association où rien n’est laissé au hasard, où rien n’est oublié.
Voici quelques exemples qui doivent susciter notre attention :
- la différence d’âge, une vision différente de la médecine générale
- la difficulté de trouver des partenaires, le respect et la confiance
- la difficulté de travailler en équipe, divergence d’opinions
- le conflit avec les médecins généralistes déjà installés dans la région
- le changement d’équipe perpétuel
- l’absence de formation à la dynamique de groupe
(2) Spanoudis C, « La pratique de groupe en médecine générale : projet d’aide à l’élaboration d’une association », travail de fin d’étude, 2009, pg 18-19.